Nous rencontrons Elza van den Heever au lendemain d’une superbe représentation de Norma au Grand Théâtre de Bordeaux. Malgré une prise de rôle toute récente, la soprano montre une totale adéquation avec le personnage écrasant de la prêtresse de Bellini, se jouant de toute fatigue vocale pour parvenir au terme de l’œuvre avec une énergie tout bonnement hallucinante. Pas le moindre faux pas n’émaille cette incarnation malgré l’aspect physique de la mise en scène de Christopher Alden, servie par ailleurs par une distribution rarement aussi cohérente. Jamais une note approximative, jamais une situation qui ne soit pleinement vécue, mais une parfaite disponibilité à la scène et cela, avec un naturel confondant.
Lorsque Elza van den Heever nous reçoit, nous sommes tout autant séduit par sa spontanéité que par cette énergie qui se conjugue à une envie d’opéra exprimée avec simplicité mais aussi passion…